Le raccoon est un squat d’habitation, où sont parfois organisés des bouffes, discussions, projections, lecture théâtralisée, des café-grèves, et plein d’autres chouettes trucs. C’est toujours gratuit ou prix libre, parce qu’on veut que tout le monde puisse participer à ce qu’on organise, que personne ne se sente exclu-e parce qu’elle-il n’a pas de thune. Si l’envie t’en dit, tu peux aussi nous donner un coup de main quand il y a des événements pour ranger ou aménager la salle ouverte au public, pour coller des affiches, pour faire la bouffe, etc.
Tous les événements organisés au raccoon sont en soutien à une lutte, à un collectif ou autre, on n’est pas une salle de spectacle, on ne garde rien pour nous quoi.
Le squat est entièrement vegan. C’est à dire que l’on ne veut pas de produits issus de l’exploitation animale chez nous. Rien ne justifie l’exploitation et la domination d’animaux, qu’elles-ils soient humain-es ou non. Si tu veux en savoir plus sur cette question, tu peux checker sur internet, il y a plein de liens intéressants.
Pourquoi un squat ?
À Marseille comme ailleurs, des milliers de logements sont vides, pendant que des milliers de gens sont à la rue. On a donc décidé de s’organiser pour occuper un de ces logements vides laissés à l’abandon. On pourrait (peut-être) avoir un 20m² ou une coloc où il faudrait bosser une semaine par mois rien que pour payer le loyer, mais voilà, on a choisi de ne pas ou de moins travailler pour avoir le temps de vivre et de lutter comme bon nous semble. Et puis l’idée d’engraisser un propriétaire, de filer de la thune à ces parasites d’agents immobiliers, de devoir trouver des garants, de devoir faire attention à récupérer la caution, de rentrer dans leurs cases, toussa toussa ne nous ravi pas vraiment.
Paradoxalement, le squat est peut-être la seule façon de s’approprier réellement un lieu. On peut y faire ce qu’on veut, sans demander l’autorisation d’un proprio, d’un architecte, du syndic de copropriété, de la mairie ou autres relous.
Malheureusement, il y a une contre-partie. Ce lieu est éphémère. On sait bien qu’un jour ou l’autre une horde de flics viendra faire respecter l’ordre bourgeois pour nous mettre à la rue. Pas si grave, d’ici là on aura bien rigolé et on aura tout autant l’envie d’en ouvrir un autre.
L’alcool et les drogues pendant les événements
On a tou-te-s plus ou moins déjà géré des soirées avec des gens alcoolisés qui faisaient n’importe quoi, qui avaient des comportements relous, abusifs ou oppressifs. Et on ne veut pas revivre ça ici. Du coup, si on a rien contre les gens qui viennent avec une canette et qui savent se tenir, on ne vend pas d’alcool et on ne veut pas en faire la promotion pendant les événements que l’on organise.
Un point de collecte permanent
On envoie régulièrement des colis aux prisonnier-ères des baumettes, on redistribue aussi ce qui ne rentre pas dans les prisons pour les migrant-es ou pour d’autres squats où il y a des familles dans le besoin.
Tu peux ramener, n’importe quand, des produits de première nécessité, de la bouffe non périssable, des produits pour bébés/enfants, des épices, des piles, etc.
Nous ne prenons que les produits vegan.
« On peut venir vous rendre visite ? »
Pourquoi pas. Mais ne vient pas à l’improviste. Envoie-nous un mail avant. Et garde à l’esprit que le Raccoon n’est ni un centre d’hébergement d’urgence, ni un hôtel pour voyageuses-eurs en quête d’alternative ou d’expériences nouvelles, ni un salon de thé, ni un centre social ouvert à tout et n’importe quoi. C’est plutôt un espace qui se veut libéré des hiérarchies, mais pour cela il faut que toutes et tous on se sentent investit à l’autogérer et à respecter les habitant-es. C’est possible que sans raison, on décide de ne pas t’accueillir, parce que parfois on est juste fatigué de voir plein de gens chez nous.
« OK c’est cool tout ça, mais pourquoi avoir fait un blog pour en parler ? »
Le but de ce blog est de faire connaître les activités qui sont organisées au raccoon, mais aussi et surtout de visibiliser cette pratique du squat en espérant que d’autres puissent se la réapproprier et s’y mettre à leur tour. Le moyen le plus simple pour ouvrir un lieu, c’est d’aller dans des squats et d’en parler avec des gens. Et aussi bien sûr d’avoir sa propre équipe. En vrai, la meilleure première approche se trouve dans la brochure « le squat de A à Z ». C’est pas si difficile d’ouvrir un squat, tout le monde peut s’y mettre !
Pour nous contacter:
raccoon-mars @@@ riseup.net