Voici le texte de bienvenu que nous avions affiché dans le squat pour les gens de passage chez nous.
Ça pourra peut-être être utile aux prochain-es squatteurs-euses qui veulent accueillir du monde.
Cher-ère invité-e, bienvenu au Squat le Raccoon !
N’hésite pas à venir nous voir si tu as des questions sur le fonctionnement de la maison, ou si tu as besoin de quelque chose comme un matelas, des couvertures, des infos sur Marseille, une machine à laver, ou autre.
Tu es ici dans une maison autogérée, il n’y a pas de chef-e, ni leader-euse, ni femme-homme de ménage, ni cuisinier-ère permanent-e.
On a tous-tes besoin de donner un coup de main pour garder le squat propre et agréable à vivre. On s’est dit que ça pouvait être bien de faire sa vaisselle plus un truc qui traîne dès qu’on a finit de manger, sinon on a vite fait d’avoir une montagne de bordel dans l’évier.
On doit tous-tes aider à rapporter de la bouffe, que ce soit en la volant au supermarché, en la récupérant ou l’achetant. On a une liste d’adresse sympa si besoin.
Si des gens que tu ne connais pas toquent à la porte, ne leur ouvre pas, demande à des habitant-e-s de gérer ça. N’invite personne chez nous, si un-e ami-e à toi ou autre veut passer une nuit au squat, viens nous voir avant.
Même si tu n’es là que pour une nuit ou quelques jours, ta participation est la bienvenue. Si tu es là pour un peu plus, on t’invite chaudement à prendre part à la vie collective du lieu. N’hésite pas à en faire un peu plus, comme ça tu en feras pour celles-ceux de passage qui n’ont rien foutu. Tout spécialement dans le sleeping, on aimerait qu’il soit géré par les personnes de passage.
Le Raccoon n’est ni un centre d’hébergement d’urgence, ni un hôtel pour voyageuses-eurs en quête d’alternative ou d’expériences nouvelles, mais plutôt un espace qui se veut libéré des hiérarchies, mais pour cela il faut que toutes et tous on se sentent investit à l’autogérer. Pour que tout se passe bien, soyons bienveillantes-s les un-e-s envers les autres, n’attendons pas que les autres fassent les choses à notre place. D’une façon générale, essaie de ne pas prendre trop de place.
Le lieu est 100 % vegan. Merci de ne ramener aucun produit d’origine animale, qu’il ait été récupéré d’une poubelle ou pas ne change rien. Être antispéciste et vegan est un choix politique mûrement réfléchi, pas une simple mode. Merci d’en tenir compte.
Les 3è et 4è étages sont des lieux d’habitation, n’y va pas, sauf si des habitant-e-s permanent-e-s t’y invitent.
On ne veut pas que notre lieu se transforme en espace de teuf. C’est cool si tu fais attention à ta consommation d’alcool. Si tu veux te mettre une charge, il y a plein d’endroit pour ça à Marseille, ne le fait pas chez nous. A propos des drogues dures, pour plusieurs raisons, on ne veut pas voir ça chez nous. Quant aux clopes ou à la bédave, demande autour de toi si la fumée ne gêne pas, si c’est le cas, tu peux aller fumer à la fenêtre dans l’atelier.
Le salon et les espaces communs ne sont pas des murs d’expression artistique. On a pas forcément envie de voir ton blaz ou ton tag à chaque fois qu’on prend le petit déj. Fais-toi plaisir dans le sleeping mais pas ailleurs, ou alors parle-nous en avant.
Le Raccoon est un endroit politique et anarchiste. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde fait ce qu’il veut. Cela veut dire auto-organisation, action, discussion, respect des autres, ouverture d’esprit et plein d’autres trucs encore. Cela veut aussi dire que nous nous battons contre toute forme de domination. Merci de respecter nos opinions, même si tu ne les partages pas toutes. Les blagues ou comportements racistes/sexistes/spécistes/etc (et la liste est longue) ne seront pas tolérés ici, et on n’hésitera pas à te demander de partir si tu ne respectes pas ça.
Si tu veux rester plus que ce que tu avais prévu, viens en parler avec les gens de la maison, on verra si c’est possible.
Merci d’avoir pris le temps de lire ce texte. Cela peut paraître un peu austère et formel mais sache que si on a pris du temps pour l’écrire, c’est parce que tout ne s’est pas forcément bien passé jusqu’ici et que parfois il faut savoir mettre des règles pour pouvoir vivre ensemble.
A toute !